samedi 25 octobre 2014

La restauration hors foyer : un sujet qui concerne agriculteurs et consommateurs hauts pyrénéens


« Mangez français ! » c’est le cri lancé par les agriculteurs de la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs comme nous l’avons déjà vu http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article12850 Mais encore faut-il que ces agriculteurs ne voient pas leurs activités réduites ou disparaître par des mesures étonnantes comme l’application excessive et peu raisonnable de la directive « Nitrates » et que les grandes surfaces jouent le jeu. Mais d’autres acteurs doivent aussi faire des efforts comme le montre une étude réalisée. Il s’agit de la restauration commerciale et de la restauration collective.
Si les consommateurs français sont de plus en plus sensibles à l’origine des produits qu’ils achètent, c’est beaucoup moins le cas pour certains restaurants et collectivités. Il est étonnant, dans certains restaurant de nos vallées, de voir, par exemple, servir du mouton ou du bœuf aux origines incertaines, et surtout pas déclinées aux clients,  alors que nous en avons à notre parte.
Cette restauration hors du foyer familial  représente en France 6,2 milliards de repas soit 12 repas par mois et par français générateur de 67,8 milliards d’€ de chiffre d’affaires.
Pas de mentions d’origine
Il faut noter que seule l’indication de l’origine de la viande bovine est obligatoire en Restauration Hors Foyer (RHF). Le décret du 17 décembre 2002 prévoit la mise à disposition de l'origine des viandes bovines aux consommateurs pour les plats contenant des morceaux (steaks, rôtis, bœuf bourguignon...), ainsi que les steaks hachés. En revanche, les plats élaborés à base de viande bovine (raviolis, lasagnes, hachis Parmentier…) et les abats ne sont pas concernés.  L’obligation de l’indication de l’origine n’est pas obligatoire en RHF pour les autres viandes.

D’autre part, aucune mention n’est obligatoire en restauration quant à l’origine des fruits et légumes frais et des poissons non transformés. A partir d’avril 2015, ce sera obligatoire pour les viandes fraîches ou congelées porcine, caprine,  ovine et volaille. Un point qui permettra  de mieux connaître, en restauration commerciale ou collective, ce que vous mangez, ce qui n’est pas le cas actuellement. Sachant que « les commandes publiques pour les cantines ont des taux de produits importés qui approchent les trois quarts », nous pouvons espérer que les producteurs français pourront bénéficier de cette information et le consommateur d’être plus exigent sur la qualité et l’origine.


Louis Dollo





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